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vendredi, 01 janvier 2010

Un nouvel élan à partir d'aujourd'hui

 nouvel élan 2010.jpg

Lectrices, lecteurs, mes chers compatriotes,

Les objectifs ont été remplis. Le bilan est positif. Il s'agit maintenant de monter plus haut...

Nous en sommes tous capables. Et nous relèverons ce défi !

Durant l'année 2009, des millions d'hommes et de femmes (ils se reconnaîtront) ont mobilisé des forces phénoménales pour que vive certains jours. Lecteurs, commentateurs, ont oeuvré, sans relâche, pour que certains jours soit meilleur (soillent meilleurs ? sont meilleurs ?) et je les en remercie.

En 2009, par la grâce de ces voix (voies ?), venues de France et de Navarre, (Lyon, Paris, Mâcon, Ardennes, Belgique, New york, Suzy les Charolles, Bordeaux, Marseille, Canada, Arcueil, Couzon, Metz, etc... ), nous avons vaincu la morosité. Cette morosité dont on nous rabat rebat les oreilles, nous l'avons terrassée ici, (et là bas), sur l'autel de la joie et la bonne humeur, sur l'autel du savoir et de la poésie.

Qui parle de morosité ? Qui osera effleurer ici, le thème de la "morosité" sans rire toutes dents dehors ? Vous connaissez mieux que quiconque la raison de cette bonne humeur. Elle est inouïe et toute bête en même temps : nous nous sommes, élevés, simplement, à notre guise, ne formant qu'un seul corps (et quel corps !) afin de nous placer, tous, un par un, deux par deux, en file indienne, ou assis en tailleur, très au dessus de la morosité durant toute l'année 2009.

Quand je feuillette les pages du grand album de l'année écoulée, je n'en crois pas mes yeux.

En 2008, nous étions 5 ou 6 (c'était déjà pas mal), en 2009 les effectifs se sont multipliés, je ne dirai pas à la vitesse de la lumière mais presque. Nous étions des centaines, nous voici des milliers. Et c'est là notre force : nous n'avons pas baissé les bras à la première difficulté. Notre atout, et il est admirable, (sans vouloir nous flatter), c'est que la difficulté (qu'elle s'ouate soille première ou dernière) n'existe pas dans notre esprit, ni la facilité d'ailleurs. Ce qui existe, c'est AUTRECHOSE ! une chose plus GRANDE que cela. Cette chose qui n'a pas encore de nom à ce jour, qui court déjà sur ses petites pattes, nous allons la regarder venir. ENSEMBLE. Et nous allons la sublimer. Ensuite nous nous réunirons dans l'herbe pour en goûter la quintessence et nous ferons cela chaque jour de cette nouvelle année si ça nous plaît. Et si ça ne nous plaît pas, nous ne le ferons pas.

La grande idée, pour l'an qui vient, ne sera point que chaque pas soit un but, (trop facile !) mais que chaque pas soit un (ou plusieurs) chemin(s). Et pourquoi pas un pont (en voilà une idée, pardon, Solko, je vous la pique !). Serait-il concevable à notre esprit, qu'on puisse se contenter d'un but ? De qui se moque-t-on ?

Sommes nous des personnes nées pour nous contenter ? Ah que nenni ! d'ailleurs à partir d'aujourd'hui, nous cesserons de demander, nous exigerons !

Notre priorité exulte : parfaire l'excellence. Mais pas n'importe quelle excellence ! une excellence de qualité. Je ne dis pas que ça se fera à coups de baguette magique. Je ne le dis pas, je vous le promets !

Voilà, mes chers compatriotes, ce que je nous souhaite pour 2010 et ce n'est qu'un prélude à la matinée de l'élan.

La montagne est très haute. Notre coeur est vaillant. La neige est blanche. La terre est ronde.

Des sommets nous attendent...

Ce billet est dédié à tous les lecteurs et commentateurs de Certains Jours (standing ovation) et comme ce jour est beau, je vous offre un RIMBAUD :

"Devant une neige Un Etre de Beauté de haute taille. Des sifflements de mort et des cercles de musique sourde font monter, s'élargir et trembler comme un spectre ce corps adoré, des blessures écarlates et noires éclatent dans les chairs superbes. Les couleurs propres de la vie se foncent, dansent, et se dégagent autour de la Vision, sur le chantier. Et les frissons s'élèvent et grondent et la saveur forcenée de ces effets se chargeant avec les sifflements mortels et les rauques musiques que le monde, loin derrière nous, lance sur notre mère de beauté, elle recule, elle se dresse. Oh ! nos os sont revêtus d'un nouveau corps amoureux."

Sur les trois derniers mots du poète sublime, je vous souhaite à toutes et à tous, une somptueuse année 2010 !

Nota : Afin de ne pas nous fâcher avec la CGE (Confrérie des Grands Elans) et l'ABDT (association des Beaux Daims de la Terre), et, pour ne pas éveiller les soupçons du très puissant CLA (comité des lecteurs abusés), Certains jours tient à préciser que notre élan n'ayant pas de pédigree, il pourrait s'agir d'un "Elandin", une espèce rare, originaire des Monts du Lyonnais, à ne pas confondre avec le "Wapiti" qui est légèrement plus foncé. (Les vétérinaires du Parc de La Tête D'or viennent de nous le confirmer). Je remercie tous les lecteurs (sauf un), de ne pas l'avoir remarqué.

Photo : Un nouvel élan. Vu au Parc de la Tête d'Or. Lyon. Décembre 2009. © Frb.

dimanche, 05 juillet 2009

L'échappée belle...

(Comme un dimanche au parc de la Tête d'Or à Lyon)

Pour démarrer la vidéo peut-être faut-il cliquer dessus...

Autres échappées belles (animales et humaines)  :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/04/16/le...

http://solko.hautetfort.com/archive/2009/07/01/un-sur-qua...

Autre parade :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2009/02/05/le...

jeudi, 21 mai 2009

Increvable (1 an après)

Increvable.JPGL'année dernière exactement le 18 Mai 2008, je découvrais sur le chemin de la "Tordette", une affiche qui était déjà là depuis un an et sept jours. Soit en Mai 2007, si mes calculs sont bons et les images ne mentent pas. Choc des photos, je vous convie à cliquer pour un petit rétropédalage attestant du vrai de toute cette histoire, (petite histoire, bien sûr ;-) :

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/05/19/in...

J'avais promis à mes lecteurs (chéris) que je retournerais en 2009, prendre des nouvelles de notre "increvable" DALIDA. Un an ce n'est rien dans une vie d'Homme, direz vous, certes ! mais un an pour une vie d'affiche livrée à tous les vents et autres hivers et printemps ... (quand on sait que certains graffs vivent une demi-journée à peine) bref. J'avais promis, et pour une fois (vous pouvez me remercier), je tiendrai ma promesse. Je suis donc retournée le 18 Mai 2009 sur les lieux de notre increvable. Juste pour voir...

Rien que du petit ordinaire qui n'empêchera certes pas, la naplète de tourner. Mais on dirait que ça serait comme une métaphore (du temps qui passe). Et ça serait comme si DALIDA s'accrocherait... Pour combien de temps encore ?

Rendez-vous donc le 19 MAI 2010 si l'on survit à DALIDA. Il serait tout de même impensable qu'elle nous survive ! Il va falloir encore attendre. Je sais c'est long mais bon...

Patience ! Patience...

A venir très bientôt (sur vos écrans) "Increvable 2098" remixed by Hozan Kebo. A suivre ici ou là...

Photo : Affiche du "Show Dalida 2007". Vue sur la place (dont j'ai encore oublié le nom !) tout près du parc de la Tête d'Or à Lyon. Ce qui s'appelle résister... Ou insister. Je vous laisse le libre choix du verbe, c'est la moindre des choses et surtout ne comptez pas sur moi pour vous coller ici une chanson de DALIDA. Ah ça ! non ... DALIDA, never, never. © Frb.

mardi, 14 avril 2009

L'origine s'oublie...

"Dire le nom c'est commencer une histoire"

SAMUEL MAKIDEMEWABE cité in "Partition rouge". "Poèmes et chants des indiens d'Amérique du Nord". Florence DELAY / Jacques ROUBAUD. Editions du Seuil 1988.

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" 1872 : Dans la grande vision où Elan-Noir trouve son nom il y a le Grand-père de l'Ouest, le Grand-père du Nord, Le Grand-père de l'Est, le Grand-père du Sud, le Grand-père du Ciel, le Grand-Père de la Terre, douze chevaux noirs avec des colliers de sabots de bison, douze chevaux blancs entourés d'une troupe d'oies sauvages, douze chevaux alezans, avec des colliers de dents d'élan, douze chevaux fauves, un aigle tacheté, une coupe d'eau, un arc ,une baguette fleurie, une pipe sacrée ou calumet etc ...

1919: Dans la vision où Cerf-Boiteux trouve son nom il n'y a plus qu'un arrière Grand-père : le sien. Après quatre jours et quatre nuits passés seul sur la colline, sans eau, sans nourriture, dans la fosse de voyance, il entend certes la voix du peuple des Oiseaux mais il ne voit rien... Jusqu'à ce que, dans le brouillard tourbillonnant, une forme se dresse devant lui : "Je reconnus mon arrière Grand-père, Tahca Ushte, Cerf-Boiteux le vieux chef des Minniconjous. Je pouvais voir le sang s'écouler de sa poitrine, là où un soldat blanc l'avait tué. Je compris que mon arrière Grand-père souhaitait que je prenne son nom. J'en conçus une joie indicible."

Source : extr. de "dire le Nom" in "partition rouge".

Photo : Il y a un trésor dans la forêt d'à coté mais qui ne se voit pas. On le devine parfois juste après la pluie, quand au moment de l'éclaircie, on se trouve là, sur le petit chemin bordant le grand lac romantique où le canard colvert nargue son promeneur d'un mystérieux cancanement...

Parc de la tête d'Or. Lyon. Avril 2009. Frb ©

Le canard dans tous ses états ...

"C'est des façons de s'embarquer
qui vous font toujours remarquer"

PAUL-JEAN TOULET (Sur quelques tableaux)

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Rien à voir avec les canards, direz-vous, de ces rimes de Paul-Jean TOULET à propos de "L'enlèvement d'Hélène" par Pierre PUGET. Rien à voir avec les canards que "l'enlèvement d'Hélène" de Pierre PUGET sinon cet excès de rêverie qui nous glisserait au pire dans toutes sortes de candeurs, lieux de la procrastination, idéal du rêveur, où toute les pentes du monde (ce que nous lisons, là dans les journaux, ce que nous croyons voir ici dans une télé, se fondraient dans une même écoute toute flottante et toute autre, qui nous ramènerait toujours à ces flots où nous pourrions tout à la fois aimer et maudire ce canard, avoir envie de le plumer, lui qui retarde, par je ne sais quel outrecuidant pouvoir, le cours de nos activités.

Aujourd'hui: un canard. Quand croisant au hasard, un ami qui demanderait mais qu'as tu fait de ta journée ? Nous pourrions répondre bêtement mais le plus sincèrement du monde : "- Ben euh, je suis allée au parc et j'ai vu un canard !" et l'ami très compatissant, avec ce ton plein de pitié, qu'il pourrait prendre lui même pour de la gentillesse nous dirait doucement, en regardant sa montre vite fait:" - Ah bon ? tu as vu un canard ? c'est bien ça ! et où l'as tu vu ? ce canard ?" Alors, le plus simplement du monde, nous serions contents d'annoncer à cet l'ami si bienveillant "- j'ai vu le canard au "parc de la Tordette", c'est une abréviation du parc de la tête d'or en charmillon" "- Bien, bien... dirait l'ami, le charmillon tu m'expliqueras un autre jour, j'suis désolé mais faut que je te laisse...j'ai un rv là, avec un gros client , tu comprends". Nous serions très compréhensifs mais là tout seuls au milieu d'un trottoir, nous nous ferions bousculer par la foule à la sortie d'une bouche de métro tandis que l'immuable image du canard naviguant sur les flots reviendrait en surimpression et nous glisserait comme dans un écrin plein de ouate, nous protégerait avec bonté de l'affreux tourbillon. Il y aurait encore cette phrase de la princesse SHIKISHI ( illustre fille comme chacun sait de l'empereur GO SHIRAKAWA): "Les canards sauvages sont sur la rive de la baie ..." Comme un mot posté sur une porte. Certains affichent bien sur leur porte, l'éternel: "je reviens dans cinq minutes". Pourquoi ne pas mettre à la place "Les canards sauvages sont sur la rive de la baie" ? Voilà donc l'ultime vérité, la chose à dire quand rencontrant cet autre ami, agrégé de philosophie qui sortirait d'une librairie avec un DEBORD sous le bras nous demanderait : "- Qu'as tu fait de ta vie ?", nous n'aurions pas d'hésitation à lui répondre "- J'ai vu un canard sur les flots et j'ai compris et je peux te dire mon vieux, que les canards sauvages sont sur la rive ..." mais L'agrégé nous couperait " - Excuse moi de t'interrompre, mais t'es sûre que tu vas bien là ? (toujours avec cette même pitié gentille): "Si t'as besoin d'un psy, je suis là. J'en connais un très bien". Alors nous penserions très fort au verbe "Canarder"= faire feu ou lancer des projectiles à partir d'un lieu où l'on est protégé"... Tandis que l'agrégé nous tendrait sa bonne grâce en souriant. Le canardage serait muet. Synonyme de "canarder" = bombarder. Je canarde, tu canardes, nous canardons... Plus fascinant encore son imparfait du subjonctif : " fallait-il que je canardasse, que vous canardassiez ?" Et l'ami s'inquiéterait toujours en souriant "Tu dis rien ! ça va pas ? Tu veux que je te raccompagne chez toi ?  Profite z'en ! je suis venu en 4X4." Nous penserions un instant, à cet impératif urgent : "Canardons" : "canardons Camarade ! le vieux monde est derrière nous".

Nous rentrerions chez nous, seuls et tristes comme toujours, et à pieds, rédiger un billet pour notre blog, (ah ! notre blog !). Nous parlerions d'abord à nos lecteurs du "Canard" façon wiki : "Les canards sont des oiseaux aquatiques, au bec caractéristique, domestiqués ou non", imaginez  tout ça dans le ciel : "les sarcelles, les tadornes, les brassemers" à en découronner  NOVARINA . Nous noterions que le canard le plus connu c'est le canard Colvert, très chic non ? Le canard Colvert du nom savant "Anas platyrhynchos" plus vulgairement : "canard de surface" (on penserait tout de suite, au canard qui serait "technicien de surface", ou au canard superficiel. Mais que nenni !), on décrirait les moeurs étranges du canard mandarin dit canard forestier, du canard carolin dit branchu, (oui! un canard comme un arbre, avec des branches à la place des ailes, des branches cachées en fait), on évoquerait bien joliment le canard forestier, un canard, oui, mais d'Amérique du Nord. On raconterait que "le canard colvert et le canard de barbarie sont souvent hybridés pour produire "le canard Mulard". Et, on s'extasierait le reste de la nuit sur "le canard-à- bosse bronzé" avec des termes vrais, des termes qui font rêver : ( et il y a de quoi s'extasier : une petite bosse sur le nez, mais pas plus bronzé que moi, et quand même bien d'un pur genre beau-bizarre). On apprendrait que les canards caquettent, cancanent ou nasillent... On donnerait à ouïr un extrait qui nous rappelerait que certaines gens ont parfois des voix de canard et cela n'est pas très glaroum.

podcast

Enfin quoi...C'est assez extraordinaire une journée avec un canard. Je reçois un courrier à l'instant, un charmillonneur en balade me dit qu'il est Brest en train de photographier des cygnes... Son état vire à l'extatique quand il me parle du lac aux cygnes de Brest (lui parler de mon "canard colvert" je n'ose, he quoi ! c'est un peu misérabiliste). Je relie tout cela l'histoire vermeilleuse du "vilain petit canard" peut-être que je vis dans le passé ? et que Brest c'est l'avenir ? L'avenir c'est quoi ? C'est de ça qu'on parle sur France-Trois. J'ai mis en fond une télé, par acquis de conscience, depuis les horaires d'été renouées avec le Parc de la tête d'or, je ne sais plus ce qui se passe dans le monde. C'en est honteux ! Il faut dire qu'en 2001, trop occupée à regarder mon chien, s'amuser avec sa cloclotte, j'ai oublié la fin du monde. Maintenant je fais attention. Donc je mets la télé. Une fille aux yeux très bleus dit que la loi Hadopi c'est pas ça, il faut lire le "Canard enchaîné"; (Nous y revoilà !) Un monsieur (un expêêêrt) vient expliquer tout ça . Et tout ça sans rapport avec Pierre Puget, ni avec l'enlèvement d'Hélène, aucun rapport avec Paul-Jean TOULET, ni avec la princesse SHIKISHI, (sinon "le canard japonais" : Pure merveille née coiffée!) dont elle rafolait. (Ca, c'est moi qui rajoute). Et JEAN ROCH DE LIMA ferme la porte de la cuisine, il me regarde bizarrement. Puis repart en chantant,  il est très fière de son brillant poème : "Le sonnet du canard, thermostat 8":

"Parfois j’entends ta voix par le trou des serrures fermées.
Je fais des ronds dans l’eau comme un canard japonais.
Il y a trop longtemps que j’ai avalé les clés.

Est-ce que tu veux me voir courir ? Hein ?" LA SUITE ICI

Je lis son poème en entier... Tandis qu'arrivent en file indienne les premiers invités. Quinze gros bougres affalés sur le click clack devant un paquet de tucs, humant le fumet du "laqué". J'entends vagrement l'expression "on va se régaler!". Je n'ai jamais trop eu de sympathie pour ces gens qui se frottent les mains avant de manger. Pas plus que je n'en ai ce soir, pour la nature humaine. Vilaine morfale...

Photo: Canard Colvert sur les flots impavides (oui, j'aime cet adjectif !) du parc de la Tête d'Or à Lyon... Filant des jours tranquilles au lac de LAMARTINE (Je vous épargne le poème). Lyon. Avril 2009. © Frb.

Ici bas...

"En pleine mer
Vers les quatre-vingts îles
A la rame je vogue.
Dites le au pays,
Bateaux de pêcheurs !"


ONO NO TAKAMURA (802-852) in "Anthologie de la poésie japonaise classique". Ed. Poésie/ Gallimard. Unesco 1971.

parc rivière.JPG

Un peu plus intimiste que le lac de LAMARTINE, beaucoup plus chatoyant que l'étang de Montrouan, voici un coin gentil où j'ai choisi de vivre. Sur ma barque, au printemps...

 

Gabriel Fauré "Ici bas" op 8 N° 3

podcast

 

Photo : Parc de la tête d'Or. Entre la grande allée pas si loin de la roseraie, et le lac romantique (celui de Lamartine) juste un petit chemin sous les ombrages, avec vue sur le pacifique. Lyon. Avril 2009. © Frb

mardi, 04 novembre 2008

Une barque et puis rien...

coucher_de_soleil.jpg

Les crépuscules, près du lac en novembre ressemblent aux petits matins d'avril ou mai, ils ont des pastels mauves glissés de gris moucheté, des calmes presque nocturnes. C'est l'heure des premières séances en soirée, au cinéma on joue le nouveau Bond... C'est l'heure, où les terrasses sont pleines, malgré le froid. Des gens se donnent rendez-vous sur les places, juste après le travail, juste pour rien, fumer dehors et se distraire. Ils réservent au restaurant, ils vont au palais de la bière, même s'il n'a plus les fastes d'antan, on peut y boire la gueuse cerise, la blanche de Bruges. ils vont au bruit des tamponneuses, ils vont à la vogue aux marrons tirer des nounours géants. Ils vont au menu à moins de 30 euros dans les "couscous" de la Guille, ils vont sur les quais en tenue claire faire du jogging ...Le parc ferme très tôt aux heures d'hiver, on ne peut même pas en faire le tour (quatre kilomètres au moins) parce que la nuit tombe vite. Impossible de louer une barque. Impossible, ce n'est pas de nous. Nous embarquons quand même. A deux, chacun en contrepoids on ne rame pas, on laisse. On se laisse porter... Pour passer le temps, je prends un livre, édité en 1730 qui malgré l'anonymat de façade, serait signé Louis COQUELET. Le livre s'appelle "Eloge de Rien"...

dimanche, 19 octobre 2008

L'art de l'ornement

Entre le lac et les espaces réservés aux promeneurs il y l'arbre...

art de l'ornement.jpgPhoto prise en fin d'après midi juste avant le coucher du soleil, au Parc de la tête d'Or à Lyon. Octobre 2008.

samedi, 11 octobre 2008

Pendant ce temps là, l'eau a coulé sous les ponts...

berges-r.jpgMille ans ont passé. Au diable les heures et les secondes... Enfin, Je retrouve le pays qui n'existe pas et l'inoui de vos domaines. Tout est là. Virtuel, étonnamment réel. Quelques trains dans le vrai monde ont déraillé et l'eau a coulé sous les ponts. Quelqu'un m'a demandé : " où ça va tout ça ?" Or cette fois je n'ai pas fait semblant d'avoir réponse à tout. Le temps de déplier un bout de page d'un livre de Pascal, de tenter d'esquiver le souci par une vieille question :

"Direz vous qu'un homme ait la nuit et sans aucune lumière le pouvoir prochain de voir ?"

mais une fée au moins du huitième monde vint me taper sur les doigts:

" - qui vous parle de nuit ? " ...

c'est alors que je vis en à peine une seconde réapparaître ensemble, un écran lumineux et le fameux clavier "azertyuiop", "avec ça - me dit la fée, t'as qu'à te débrouiller". Il reste encore des ciels, des mondes, des feuilles mortes, des fenêtres, des murs, de quoi gratter toute une vie... Toute une vie, je ne sais pas ...mais certains jours, oui.

Je tiens particulièrement à dédier ce billet aux lecteurs et commentateurs qui n'ont pas lâché ce blog malgré son inertie et qui y ont même laissé de très beaux messages du premier au quatrième monde ... Merci à vous.

Photo:  Parc de la Tête d'Or à Lyon, "l'eau des bassins" comme à Marienbad... Mais ici tout près d'une grande roseraie, qui n'était pas à Marienbad, sinon tout le monde s'en souviendrait...

vendredi, 10 octobre 2008

Le quatrième monde

" Le quatrième monde était blanc et noir. Il y avait du blanc et du noir et ils étaient mélangés. Les couleurs du ciel dans le quatrième monde étaient les mêmes que dans les trois autres, mais la durée des couleurs du ciel différait..."

EXTR: "Partition Rouge" / "poèmes de l'émergence" (Poèmes et chants des indiens d'Amérique du Nord)

Jacques ROUBAUD - Florence DELAY / Editions du Seuil (Octobre 1998)

parc-automn.jpgParc de la Tête d'Or à Lyon. Sur le chemin bordant le lac. Octobre 2008.

mardi, 23 septembre 2008

Lettera Amorosa

" (...) Nos paroles sont lentes à nous parvenir, comme si elles contenaient, séparées, une sève suffisante pour rester closes tout un hiver ; ou mieux, comme si, à chaque extrémité de la silencieuse distance, se mettant en joue, il leur était interdit de s'élancer et de se joindre. Notre voix court de l'un à l'autre ; mais chaque avenue, chaque treille, chaque fourré la tire à lui, la retient, l'interroge. Tout est prétexte à la ralentir.
Souvent, je ne parle que pour toi, afin que la terre m'oublie..."

RENE CHAR :"Lettera amorosa". Illustrations de GEORGES BRAQUE et JEAN ARP. Poésie-Gallimard.( Petit livre sorti à l'occasion du printemps des poètes et des 100 ans de RENE CHAR.)

or-de-mon-jardin.jpg

Dans un petit livre mince au bleu brillant deux versions du poème "Lettera Amorosa" de RENE CHAR sont illustrées. On se souvient que R.CHAR appelait les peintres "ses alliés substantiels"...La première version rédigée en 1952 est accompagnée de seize oeuvres de l'artiste dada, JEAN ARP, (collages de papiers couleurs et découpages parfois peints à la gouache). Le manuscrit parfois raturé est une première esquisse du poème. En 1953, R.CHAR rédige une deuxième version que GEORGES BRAQUE illustrera dix ans plus tard (le projet de l'édition datant de 1958). Le poète et le peintre harmoniseront  soigneusement ensemble cette expérience. G.BRAQUE offrira au lecteur ses belles lithographies, profil d'une femme, d'un couple, motifs d'animaux, de végétaux, palette de violets, jaunes, verts, bleus aux luminosités splendides. Mais les correspondances du poème, ne se limiteront pas uniquement à la peinture elles seront tout autant musicales,"Lettera Amorosa", s'inspire, en effet,d'un madrigal de MONTEVERDI« Se i languidi miei sguardi », pièce pour voix seule et basse continue, extraite du VIIe livre (1619) des Madrigaux. Bien sûr, on se pose la question du destinataire de cette lettre amoureuse mais la réponse, est indiquée par R.CHAR lui même dans le bandeau qui accompagna en 1953 la première parution du texte :

« Amants qui n’êtes qu’à vous-mêmes, aux rues, aux bois et à la poésie ; couple aux prises avec tout le risque, dans l’absence, dans le retour, mais aussi dans le temps brutal ; dans ce poème il n’est question que de vous. » CLICK

Photo: Longtemps cachée dans l'arbre une "Tête d'Or", que l'on croyait enfouie... Vue dans la grande allée du Parc de la Tête d'Or, à Lyon. L'un des plus beaux parc d'Europe, infiniment doux en automne...

jeudi, 28 août 2008

On rentre à la maison...

la-hutte-2.jpgMa nouvelle maison, dans le Parc de la Tête d'Or à Lyon. N'est- elle pas formidable ?

Une maison pour loger les étudiants ?

la-maison-des-elephants-3.jpgPas encore ...C'est juste la maison des éléphants au Parc de la tête d'Or à Lyon.  Click   ICI

La maison à 15 euros ?

maison-girafe-2.jpgPresque, mais pas vraiment: Ceci est l'ancienne maison de la girafe au parc de la Tête d'Or à Lyon.

lundi, 07 juillet 2008

"Personne ne s'en aperçoit"

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dimanche, 29 juin 2008

Oublier la ville

parc-arbres.jpgParc de la tête d'Or,à Lyon,un dimanche de juin après 20H00.Herbes,arbres ciel ,plus loin,en arrière plan,on voit le bleu du lac qui s'agrandit,s'arrondit prend  toute la lumière. Il suffit d'emprunter un petit chemin,bordé de bancs en bois et de marcher,ou de lever les yeux plus haut, tête bercée par les ombrages,sentir d'où vient le vent. Il ne se passe rien d'autre que cela mais a-t-on besoin d'autre chose ? 

CLICK 

00:20 Publié dans Balades | Lien permanent